Grande randonnée 2021


Vingt-trois personnes à cheval, région de la Semois, gîte à Ucimont du 10 au 16 juillet 2021. photo B. Melen

Une fraternité, un sentiment doux et léger, tout semble simple et harmonieux
lorsque les amis se retrouvent pour la « grande randonnée ». Dès le premier soir,
cette atmosphère s’est imposée au sein de notre groupe d’habitués
et elle a persisté jusqu’au repas final à la cafeteria du manège.

Pourtant les évènements ne se sont pas enchaînés comme nous l’espérions.

Les clôtures de la prairie des chevaux constituaient le point faible de notre base.
D’ailleurs à peine sur le site, nous avions renforcé les limites avec 300 mètres
de fil électrique, comme en 2019, quand rien ne s’était produit. Mais cette fois,
le dimanche, avant même le kilomètre zéro, nos chevaux, peut-être libérés
par la curiosité d’une escouade de vaches défonçant tout sur leur passage,
se sont dispersés sur la colline. Au petit matin brumeux, à leur place,
il n’y avait plus qu’une trentaine de bovins et des barbelés étalés partout,
signe d’un possible carnage !
Heureusement, plus de peur que de mal ! En moins de trente minutes,
notre cavalerie était regroupée. Non sans quelques bobos. Les écorchures
les plus marquées étant pour Just in Time, un des deux chevaux de réserve.
Mais son indisponibilité ne durera que trois jours. Quant aux vaches,
plusieurs troupeaux mélangés gambadaient encore en liberté
trois heures plus tard !

L’étape initiale, modestement 24 km parcourus au sec sur le plateau
au nord de la Semois sans jamais la voir ni descendre en bas des vallons
a fait office de mise en jambe facile et agréable.
Au retour, les clôtures étaient réparées.

Le second jour, nous fûmes cueillis à froid par une averse soutenue.
Fond du pantalon mouillé pour toutes les heures en selle ! Cependant,
une formidable ballade en franchissant aisément la Semois à gué par trois fois.

Ensuite, il a plu. Sans cesse, pendant 55 heures !
Le mardi, nous n’avons monté que le matin avant de nous réfugier au gîte
pour jouer au quiz. Mercredi, le temps était si mauvais que personne ne souhaitait
randonner. Depuis 1990, jamais nous n’avions été contraints de nous abstenir.

Le pire était réservé à nos partenaires. Leur belle pâture devenait un bourbier.
Ils erraient là sans abri. Ali prit les choses en main en persuadant monsieur
Poncin (notre hôte) de trouver une solution. La ferme disposant d’un hangar
rempli de machines, certaines inutilisées depuis des années, l’agriculteur (80 ans)
consacra une matinée à vider le bâtiment où nos chevaux reçurent paille
sèche et foin en abondance. Soulagement et estime pour l’excellent Mr Poncin !

Evidemment la Semois, devenue sauvage ne se traversait plus !
Jeudi, vendredi et samedi, le groupe a pu évoluer, toujours avec l’imperméable
sur le dos, mais parfois aussi en bénéficiant de quelques éclaircies.
En compensation, nous avons découvert de magnifiques endroits, dont un vallon
escarpé ressemblant presque à un défilé et sur le plateau, quelques kilomètres
de chemins herbeux absolument parfaits.

Privé de soleil et de plein air, veillée devant le feu de bois et repas en terrasse
annulés, les randonneurs ont vécu abrités au gîte. Néanmoins, comme les autres,
cette escapade restera un fantastique souvenir ! Tout l’équipage remercie
Alienor Linotte, aux petits soins pour chacun à l’intendance et Dominique
Laruelle qui initie si bien à l’œnologie.  


L’étape initiale, sur le plateau au nord de la Semois sans jamais la voir ni descendre
en bas des vallons a fait office de mise en jambe facile et agréable.
photo Ph. de Brogniez


De magnifiques endroits, dont un vallon escarpé ressemblant presque à un défilé.
photo Ph. de Brogniez




La nuit vient. Les chevaux sont arrivés en camion depuis quelques heures.
Demain, il ne seront plus là !
photo B. Melen


Une fraternité, un sentiment doux et léger, tout semble simple et harmonieux
lorsque les amis se retrouvent, même quand il pleut à seaux !
photo B. Melen


Pour sa première randonnée, Aoaki monté par Camilia Kleinen s'est bien comporté. photo B. Melen


Sauf le 1er jour, imperméable de rigueur ! photo B. Melen